Montants des travaux : 250 000€HT


Objet : Rénovation-extension


Superficie : 210 m²


Missions : Architecte / Maître d’oeuvre


Livraison : Mai 2021

> Interface entre habitation et jardin, intérieur/extérieur ?

/ DIAGNOSTIC

Situé à proximité d’une gare d’Antony, dans les Hauts-de-Seine, ce pavillon est à la fois dans un quartier résidentiel et proche des grands axes de la commune. Comment gérer l’interface entre la ville et le logis en préservant les qualités du jardin et du bâti ?
Le quartier résidentiel comporte beaucoup d’espaces verts ; les jardins pavillonnaires  ont une emprise importante sur les parcelles.
La plupart des pavillons de cette zone cadastrale ont été construits dans les années 60. La porosité entre les espaces extérieurs et intérieurs des pavillons est restreinte.
Dans sa forme originelle, le pavillon est légèrement enterré (30 cm), ne donnant pas accès directement au jardin ni à la rue. Avec cette différence de niveau, les espaces sont étriqués et peu lisibles. Le sol de référence pour les habitants, le rez-de-chaussée, est à deux mètres au-dessus du sol. Avec un accès aux parties extérieures complexe, comment conserver la référence du rez-de-chaussée, tout en facilitant l’accès, visuel autant que physique au jardin ?

// INTENTIONS

Après diagnostic, le manque d’ouvertures donnant sur les espaces extérieurs, apporte un sentiment d’enfermement. De plus, le cloisonnement intérieur est en effet très présent et les ouvertures assez réduites, ce qui limitait l’accès visuel au jardin.
D’autre part, le niveau du rez-de-jardin, constitué d’un garage, d’une buanderie et d’une salle de bain d’appoint, n’a qu’un usage fonctionnel.
Le premier étage, constitué d’une très grande chambre, d’une plus petite, d’une salle de bain et d’un couloir surdimensionné, possède des espaces sans usages.
Enfin, les combles ne sont pas exploités, si ce n’est pour du stockage.
Notre maîtrise d’ouvrage souhaite augmenter la surface du pavillon. Très attaché aux espaces extérieurs, elle souhaite donner plus d’importance au jardin dans leur future habitation.

/// PROJET

Le bâtiment, composé d’une terrasse extérieure au rez-de-chaussée, a une prédisposition à s’ouvrir vers le jardin (Sud). En effet, implantée dans le décroché du pavillon, elle fait l’interface entre le vivant et la cuisine. L’enjeu est donc pour nous, de redonner cette terrasse au pavillon, en y implantant une verrière. Des ouvertures importantes entre l’ancienne cuisine et la terrasse ont été réalisées, pour faciliter la lecture des volumes.
D’autre part, afin d’amplifier la continuité visuelle bâti / jardin, l’ensemble des murs porteurs et cloisonnement du rez-de-chaussée ont été déposés afin d’avoir un bâtiment totalement traversant.
Sous la terrasse (au rez-de-jardin), un espace non clos n’était pas exploité. Nous avons agrandi le pavillon à ce niveau afin de le transformer en chambre champêtre. Cet espace a fait l’objet de multiple modifications afin d’avoir un accès direct à l’extérieur.
Les combles ont été transformés en suite parentale. Une ouverture en trapèze d’une taille importante a été réalisée dans le mur pignon afin d’avoir une vue plongeante sur le jardin. Deux fenêtres de toiture ont aussi été installées.
Le R+1 a lui aussi été totalement transformé avec la réalisation de trois chambres et d’une trémie donnant accès à la suite parentale.
En somme, les espaces de jours ont été généreusement agrandis alors que les espaces nuits ont été optimisés, afin d’offrir à la maîtrise d’ouvrage, des espaces fonctionnels, esthétiques, qui se dilate et se rétracte selon leurs usages, en préservant une continuité visuelle de la rue au jardin.